Taxe foncière à Paris : pourquoi il faut relativiser ... (source Challenge)

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Anne Hidalgo a annoncé une augmentation de plus de 50% de la taxe foncière à Paris pour l’année prochaine. Malgré cette hausse spectaculaire, la capitale reste encore très bas dans le classement des taxes foncières.

Sale temps pour les propriétaires Parisiens. Anne Hidalgo avait promis qu’elle n'augmentera pas les impôts des Parisiens lors de la dernière campagne municipale. C'est raté. Face aux difficultés budgétaires de la Ville, la maire PS a annoncé dans une lettre l’augmentation de la taxe foncière de 52%. Celle-ci passera de 13,5% à 20,5%, soit 7 points de pourcentage en plus, en 2023. Une décision qu'elle justifie par deux années de crises et une absence de soutien financier de l'État. Une analyse qui rejoint celle de David Lisnard, président de l'Association des maires de France : "[Les augmentation de taxes foncières] rappelle à l’exécutif que les communes n’ont plus que deux impôts locaux dans notre panier de recettes: la TEOM et la taxe sur le foncier bâti". 

 

"Comme souvent avec Mme Hidalgo, l'Etat a bon dos", a répliqué le ministre des Comptes publics Gabriel Attal. Privée de son astuce budgétaire sur les loyers capitalisés, et plombée par la baisse des prix de l'immobilier, la Ville de Paris se devait de trouver de nouvelles recettes pour boucler son budget. Selon les calculs de la Ville, le propriétaire d’un 50 m2 verra sa taxe foncière passer de 438 à 665 euros en moyenne, quand le bailleur d’un 75 m2 verra lui la facture passer de 576 à 874 euros. La maire de Paris a annoncé une exonération complète de cette taxe pour les propriétaires "rencontrant des difficultés économiques" et ceux qui auront investi dans la rénovation thermique de leur bien entre 2020 et 2026. Malgré ces exceptions, cette hausse de la fiscalité sur les propriétaires qui devrait ramener 586 millions d’euros de recettes supplémentaires dès l’année prochaine selon Paul Simondon, adjoint chargé des finances. De quoi faire bondir la droite qui boycottera les débats sur le budget de la ville prévus le 15 novembre prochain. Malgré cette envolée, Anne Hidalgo n’a pas manqué de rappeler que le taux de la taxe foncière à Paris reste parmi les plus faibles.

 

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